Ensemble pour le service public de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Géraldine Galeote, Professeure des universités en Études hispaniques, Faculté des Langues et des Cultures étrangères (FLCE),
membre élue du Conseil d’UFR

Professeure des universités en Etudes Hispaniques au département des Langues étrangères appliquées, Docteure en Science Politique et diplômée de troisième cycle en Droit International, je porte, depuis plus de vingt ans, des projets scientifiques et académiques pluridisciplinaires.  Il me tient à cœur de mener cette démarche dans un contexte d’échanges riches et respectueux de la diversité universitaire. Mon engagement sur la liste « Ensemble pour le Service Public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche » traduit ma volonté de porter ces valeurs, qui doivent permettre un fonctionnement démocratique et transparent de notre Université. Cet état d’esprit me paraît fondamental, au-delà de la mise en place d’une nouvelle forme de gouvernance pour notre Université, pour dépasser durablement et sincèrement les fragilités qui se font jour dans l’Université française en général, et dans la nôtre en particulier. Entre autres sujets de préoccupation qui mériteraient une attention particulière à mes yeux :

• la collégialité de la gouvernance, à tous les niveaux,
• les arbitrages organisationnels, thématiques et budgétaires concernant la recherche (prise en compte de la diversité des laboratoires et des spécificités inhérentes à ceux-ci et aux recherches menées en leur sein),  et l’enseignement,
• le recrutement. La réduction du nombre de postes d’enseignements-chercheurs et son corollaire, le renforcement de la contractualisation, pose une question fondamentale sur un plan universitaire,
•  les conditions de travail. Nous déplorons tous une détérioration des conditions de travail matérielles et relationnelles. Je suis convaincue que ceci n’est pas une fatalité : l’Université de Nantes doit avoir une réelle politique volontariste sur ce sujet,
• la prise en compte des étudiants dans les choix  opérés au niveau des formations

Notre liste est humblement porteuse de l’espoir pour les personnels enseignants et administratifs de pouvoir faire entendre leur voix dans une nouvelle forme de gouvernance dont nous ignorons encore les véritables contours mais que nous proposons de construire en commun, dans le respect de TOUS, dans le respect de chacun d’entre nous. C’est ce en quoi je crois et ce que je défendrai au Conseil académique.

Sébastien Bourguignon, Maître de conférences en traitement du signal, HDR, Laboratoire des sciences du numérique de Nantes (LS2N)
 

Dans un contexte de profonde transformation de notre modèle de service public d'enseignement et de recherche, je souhaite œuvrer à la défense d'une Université promouvant des valeurs d'humanité, de solidarité et de démocratie, passant notamment par :
- le recrutement de personnel permanent, au statut de fonctionnaire lorsque c'est possible et en CDI sinon,
- un modèle d'organisation de l'enseignement et de la recherche privilégiant le collectif et non fondé sur la mise en concurrence (chaires, "tenure tracks", ...),
- le maintien de la liberté académique par l'augmentation du soutien récurrent aux laboratoires et la limitation des financements sur thématiques ciblées,
- le respect du cadre national d'exercice des métiers d'enseignant-chercheur et de chercheur et des instances collégiales de délibération et d'évaluation,
- une intégration des établissements-composantes (École d'architecture, École des beaux-arts Nantes-Saint-Nazaire, École centrale) construite collégialement et centrée sur l'intérêt de tou.tes les étudiant.es.

Claude Moog, Directeur de recherches au CNRS, Laboratoire des sciences du numérique de Nantes (LS2N)

Ma qualité de chercheur me sensibilise naturellement à l’indépendance de la recherche qui est gage d’originalité, de créativité et de qualité. Cette indépendance passe par la stabilité des crédits récurrents et la stabilité de l'emploi de l'ensemble des personnels de l'enseignement supérieur. Mon ancien statut d’enseignant-chercheur à Centrale Lyon motive ma défense de la mission de service public de l’enseignement supérieur. Cette mission de service public impacte évidemment l’indépendance des choix pédagogiques, et l’accès à l’Université pour les étudiants. Enfin, les étudiants et la « Vie Etudiante » sont au cœur de l’Université et de notre raison d’être. La vie étudiante est aussi une vie devenue très numérique, bien avant 2020. Elle impactera aussi bien les conditions d’études des usagers que les conditions de travail des personnels, et ne pourra être ignorée.

Benoît Huet, Maître de conférences en STAPS
Représentant des personnels au Comité technique d'établissement, université de Nantes

Convaincu qu’il ne peut y avoir d’enseignement supérieur et de recherche de qualité sans l’établissement de conditions de travail satisfaisantes pour les personnels et les étudiant.e.s, je défends l’idée que les choix opérés pour notre université ne peuvent se faire sans une vraie prise en compte de la réalité du travail et une bonne anticipation de l’impact de ces choix pour les un.e.s et les autres. Candidat pour siéger au Conseil académique de Nantes Université, je m’attacherai à défendre l’équité et la solidarité au sein de notre établissement, dans l’esprit d’un véritable service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Géraldine Body, Doctorante en sciences de l’éducation et de la formation

Mon engagement au service d’une université pour tous a débuté en 2013 lorsque j’étais étudiante en master avec le « sauvetage » de la licence 3 de sciences de l’éduction.  C’est bien parce que l’ensemble des étudiants du département de cette discipline se sont unis que cette offre de formation du service public en Pays de la Loire a pu être maintenue et développée.

Depuis, mon engagement, notamment en tant que représentante des étudiants au sein du conseil de l’UFR Lettres et Langage (2017 – 2019), ou de la Commission recherche et du Conseil académique (2018-2020) vise à :

• ce que les étudiants ne soient pas considérés comme des flux mais bien comme des personnes qui ont le droit à l’erreur et/ou de changer d’avis sur leurs choix d’orientation ;
• ce que les étudiants aient le droit de se réunir librement pour construire des actions collectives en faveur des questions sociales et scientifiques qui les préoccupent ;
• ce que les instances de l’université ne deviennent pas des chambres d’enregistrement de décisions prises par quelques-uns, mais restent des espaces de discussions et de débats où l’intérêt collectif prime sur les intérêts particuliers ;
• lutter contre des politiques qui font de l’accès aux études supérieures un privilège et non plus un droit.

Ludivine Balland, Maître de conférences en sociologie
Élue à la Commission Recherche en 2018 et en 2020-2021

« Attentive aux transformations rapides qui touchent l’enseignement supérieur, j’ai à cœur de défendre le service public de l’enseignement et de la recherche, notamment dans le cadre de la mise en place de Nantes Université. S’il est difficile d’identifier encore ce que sera notre établissement expérimental, je suis attachée à la question des conditions de travail des différents personnels de notre communauté et souhaite soutenir à la fois la stabilité des emplois (administratifs et d’EC) qui permet aux équipes d’inscrire leur travail pédagogique et de recherche dans la durée, ainsi que les valeurs de collégialité et d’excellence collective au sein de nos instances. »

Mathilde Julla-Marcy, sociologue, maîtresse de conférences en STAPS

J’ai été engagée durant mes années de doctorat au sein d’un collectif de jeunes enseignants-chercheurs défendant la place des non-titulaires au sein des instances universitaires. Désormais titulaire, je reste convaincue de la nécessité de lutter et d’œuvrer au quotidien pour une université garante de ses missions de service public, dans l’enseignement comme dans la recherche, pour et par l’ensemble de ses personnels et étudiant.es. La priorité doit être donnée à la formation des étudiant.es, à leur épanouissement académique, personnel et professionnel, et à la garantie de conditions de travail et de moyens dignes permettant à tous les personnels d’accompagner les étudiant.es, d’élaborer et de transmettre des connaissances scientifiques, sans générer précarité, mise en concurrence et subordination.

Werner Wögerbauer, Professeur des universités en études germaniques,
Élu à la CFVU (2020-2021)

« Je serai particulièrement attentif à la protection de l'autonomie des enseignant.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s et à la stabilité de l'emploi de l'ensemble des personnels de l'enseignement supérieur, pour leur permettre de s’engager dans la durée et pour favoriser leur créativité. Cela nécessite une augmentation des moyens humains et financiers qui devront être affectés prioritairement aux départements, aux laboratoires et aux équipes. Il faudra veiller à une juste répartition des ressources pour donner à toutes les composantes et toutes les disciplines les moyens de se développer selon un projet d’ensemble qui préserve l’identité et la cohérence des lettres et sciences humaines. »

Alain Messaoudi, Maître de conférences en Histoire contemporaine,
Centre de recherche en histoire internationale et atlantique (CRHIA)

Elu depuis peu au conseil d’orientation de la Commission du personnel de l’Université de Nantes, il me semble important de prêter attention aux réalités vécues par l’ensemble de ceux qui font l’université, sans exclusive. Je m’inquiète d’un discours managérial de « well being » qui s’accompagne d’une promotion de l’individualisme qui sacrifie trop souvent le bien à une hypothétique excellence, avec des effets d’émiettement et de segmentation par la concurrence, et d’inégale répartition des tâches. Je suis sensible au risque de standardisation que fait courir la prédominance des financements sur projets. Je crois en l’importance des échanges entre les différentes composantes de l’université, pour conserver vivant un sens partagé de l’enseignement et de la recherche.